Dans les coulisses de la TLPE : Découvrez le quotidien d'une Chargée de compte

Présentation du métier

– En quoi consiste votre travail au sein du pôle TLPE ?

Mon travail, c’est d’accompagner les collectivités dans la gestion de la Taxe Locale sur la Publicité Extérieure (TLPE). Concrètement, ça passe par la collecte des déclarations des entreprises, le suivi administratif et la vérification que tout est bien conforme aux règles en place. Chaque ville a son propre fonctionnement, donc il faut s’adapter et répondre aux besoins des municipalités comme des entreprises concernées.

– Quelles sont vos principales missions ?

C'est assez varié ! Il y a beaucoup de traitements administratifs : on vérifie les déclarations, on s'assure que les bases de données sont à jour, on rédige des courriers… Mais il y a aussi une grosse part d'accompagnement : on explique la réglementation aux collectivités et aux redevables, on les aide à appliquer la taxe correctement, on organise des réunions d'information. Et bien sûr, il faut aussi gérer les contestations et les relances, ainsi que le contrôle des recensements de l'année en cours pour s'assurer que tout le monde a bien déclaré.

– Quel est votre parcours ?

J'ai fait des études en droit public, ce qui m'a permis de bien comprendre les réglementations locales. J'ai trouvé ça intéressant car c'est un domaine qui mêle technique, juridique et relationnel, et j'ai été formée aussi dans mes anciennes expériences en termes d'accompagnement client, car ce métier demande beaucoup de pédagogie.

Le quotidien et les défis du métier

– À quoi ressemble une journée type ?

Le matin, je commence par traiter les mails et les demandes des collectivités. Je vérifie ensuite les déclarations reçues et mets à jour les bases de données. Selon l'agenda, je participe à des réunions en visioconférence avec les municipalités pour échanger sur des points spécifiques. L'après-midi est généralement consacré à la rédaction de courriers, notamment les réponses aux contestations formulées par les entreprises, ainsi qu'à l'analyse des dossiers plus complexes.

– Quels sont les principaux défis ?

Il y a plusieurs défis majeurs dans ce métier. D'abord, chaque ville a ses propres règles, et nous devons nous adapter à leurs méthodes de travail, que la commune gère la taxe elle-même ou non. Ensuite, la gestion des contestations demande beaucoup de pédagogie : il faut expliquer clairement aux commerçants et entreprises les raisons de cette taxation. De plus, la réglementation évolue rapidement, ce qui nécessite une veille juridique constante. Enfin, la mise à jour des bases de données est un défi permanent, car les supports publicitaires changent fréquemment.

– Y a-t-il des périodes plus chargées que d’autres ?

Oui, il y a deux périodes particulièrement chargées dans l'année. Le début d'année est intense car nous devons lancer les procédures administratives, permettre aux collectivités de clôturer leurs comptes et émettre leurs titres de recettes, tout cela pour que l'ensemble soit opérationnel d'ici septembre. La deuxième période chargée s'étend de septembre à décembre, où nous nous concentrons sur les relances et les ajustements nécessaires avant la clôture budgétaire des collectivités.

L’accompagnement des collectivités

– Comment accompagnez-vous les collectivités ?

On les aide dès la mise en place de la taxe, en leur expliquant les démarches et les obligations légales. Ensuite, on fait un suivi tout au long de l’année pour s’assurer que la collecte se passe bien et que les entreprises déclarent correctement leurs supports publicitaires.

– Quelles sont les demandes les plus fréquentes ?

Les collectivités se posent souvent des questions sur l’application de la TLPE à certains supports, notamment les écrans LED ou les enseignes temporaires. Elles nous sollicitent aussi pour gérer les contestations des entreprises ou pour s’assurer que leurs bases de données sont exactes.

Quand la collectivité a choisi l’accompagnement avec infogérance, les entreprises nous contactent également directement. Leurs questions portent souvent sur le calcul de la taxe, les démarches à suivre pour déclarer leurs supports ou encore les éventuelles exonérations dont elles pourraient bénéficier.

L’évolution de la TLPE et du métier

– Comment la réglementation a-t-elle évolué ?

La réglementation évolue constamment, avec un renforcement particulier concernant les supports numériques et lumineux. Les collectivités mettent en place des règlements locaux de publicité (RLP) plus stricts pour réduire l'impact environnemental.

Des changements législatifs importants ont eu lieu, notamment le transfert de compétences et la modification des procédures de taxation via les lois de finances. Ces évolutions ont impacté les obligations déclaratives et entraîné le transfert de certaines dispositions du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) vers le Code des Impositions sur les Biens et Services (CIBS).

– Comment voyez-vous l’avenir de la TLPE ?

Avec les enjeux environnementaux, il y a de fortes chances que la réglementation continue d’évoluer vers plus de restrictions, notamment sur les écrans lumineux. Par ailleurs, les outils numériques vont jouer un rôle de plus en plus important pour faciliter le suivi des déclarations et le contrôle des supports.

Un regard personnel sur le métier

– Ce que vous aimez le plus dans votre travail ?

Ce que j'aime le plus dans mon travail, c'est d'accompagner les collectivités dans la gestion de leur fiscalité locale. C'est un métier enrichissant qui combine analyse juridique, gestion administrative et relationnel. Le cadre est très structuré, avec des procédures bien définies, ce qui nous permet d'être précis dans notre accompagnement. De plus, travailler dans une PME nous donne la flexibilité nécessaire pour apporter une réelle valeur ajoutée à nos clients.

– Trois mots pour décrire votre métier ?

Expertise, pédagogie, rigueur.

– Un conseil pour quelqu’un qui voudrait faire ce métier ?

Être curieux.se et rigoureux.se. Il faut aussi aimer faire de la vieille juridique et expliquer les choses de manière claire, parce qu’une grande partie du travail consiste à rendre compréhensible une réglementation qui peut sembler complexe au premier abord. Une formation en droit public ou en gestion des collectivités est un vrai plus.

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